Le bilan

DSC_0117lightBon, voilà, ça fait trois semaines que je suis rentrée en France. Il est temps de faire un petit bilan sur ce blog avant de le laisser vivre sa vie seul sur l’Internet (autrement dit de ne plus m’en occuper, car maintenant c’est à Nantes que je suis).

Voilà donc un
PETIT BILAN DE MON SEMESTRE À MELBOURNE

1 – Étudier

Mon semestre à l’université de Swinburne s’est super bien passé. Bon, le côté administratif n’a pas toujours été simple (surtout au début) mais à côté de l’administration française ça reste gérable. Je suivais 4 cours différents : interaction design for web (webdesign), advertising design, interface and information design et research and development project. Tous ces sujets m’ont vraiment intéressée même si je n’ai pas appris énormément de choses techniques (sauf pour le cours d’advertising design qui était très nouveau pour moi). Les nouveautés se sont plus fait sentir du côté de la manière de travailler et surtout de la vision des designers australiens qui est assez différente de celle des designers français. En France (et en Europe globalement), on se base pas mal sur l’école suisse-allemande, l’héritage du Bahaus, le minimalisme, « less is more ». Les Australiens, eux, sont plus attirés par les couleurs pétantes, les contrastes marqués, les typographies grasses qui prennent bien la place et globalement des choses un peu moins sérieuses et beaucoup plus pop. C’est un autre point de vue ! Du coup j’ai dû m’adapter et ça m’a permit d’élargir mes horizons et de tester de nouvelles choses.

DSC_0001+ DSC_0012+ DSC_0006+ DSC_0009+ DSC_0003+Côté résultats ça s’est bien passé également, je n’ai eu que des HD ce qui signifie High Distinction (c’est la meilleure note qui correspond à + de 80 % de réussite).

2014-12-21 16_21_48-CHARLOTTE SFERRUZZA - Outlook Web App

Petite capture d’écran pour me la péter


// Petite parenthèse « Concours »

Je parlais ici de l’application que je développais avec 2 amis allemands. L’application s’appelle Grocery Guard et permet de scanner les codes-barres des produits de supermarché/épicerie et de montrer les données relatives au produit (traçabilité) visuellement au consommateur. Nous avons fini de développer un premier prototype que nous avons présenté lors d’un concours de développement d’applications mobiles organisé par Samsung et Swinburne. Pour résumer, le concept de l’application venait de Marc Seifert (qui a géré le business plan). Lino Capobianco (programmeur) a décidé de développer cette application avec mon aide pour le design et la communication globale.

Et nous avons gagné le premier prix !

(le prix étant une bourse d’étude de beaucoup d’argent valable uniquement en Australie, nous avons donc gagné ce prix uniquement pour la gloire et pour avoir la classe auprès de Samsung, car aucun d’entre nous ne va pouvoir rester étudier en Australie)

Voilà à quoi ressemble l’application :

2014-12-21 16_24_24-wireframe2.0.pdf - [wireframe2.0] - SumatraPDF2014-12-21 16_23_23-wireframe_examples.ai @ 25% (CMJN_Aperçu)2 – Travailler

À côté des études j’ai eu l’occasion de rencontrer quelques personnes sympa avec qui bosser. Notamment un photographe pour qui j’ai travaillé en tant que modèle sur 2 shootings et un clip vidéo, ce qui ne m’a pas fait gagné énormément d’argent, mais ce fut une expérience très intéressante. Et en plus avec cette petite équipe j’ai pu découvrir de chouettes lieux que je ne connaissais pas dans la ville.

J’ai également prêché ma paroisse en parlant de mon association Expolaroid (avec laquelle nous promouvons la photographie instantanée et organisons des expositions à travers le monde) de-ci de-là, et comme nous n’avions pas de contacts australiens, mes collègues expolaroidiens français m’avaient aiguillée vers une petite entreprise qui revend des pellicules Polaroid s’appelant FilmNeverDie. Et comme le monde est tout petit, le photographe pour qui j’avais bossé connaissait également les gars de FilmNeverDie chez qui il se fournissait en pellicules. Bref, nous avons conclu un accord et FilmNeverDie va organiser sa propre exposition à Melbourne pour Avril 2015, la troisième édition d’Expolaroid. Et ça c’est chouette !

2014-11-27 20.13.31 2014-11-28 15_57_47-FilmNeverDie.com
3 – Vivre

La vie à Melbourne est douce, très douce. Après avoir passé un hiver assez froid (aussi froid qu’à Nantes), j’ai pu profiter d’un chouette printemps aux températures chaudes-mais-pas-trop-chaudes. Je suis tombée folle amoureuse de cette ville dynamique et passionnante à l’architecture incroyable. Ce n’est pas la capitale culturelle australienne pour rien : il y a toujours quelque chose à faire ou à voir, et même s’ennuyer à Melbourne reste exquis. Ville, plage, campagne, paysages somptueux ou ville nocturne cool, tout est proche et accessible (ce message était sponsorisé par tous les guides de voyages aux jolies photos).

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4 – Voyager

Entre les cours et le travail perso, j’ai pu découvrir quelques coins sympa de l’Australie. J’ai découvert la super ville de Sydney pendant mon spring break, la Great Ocean Road et les Grampians le temps d’un long week-end, la Tasmanie pendant mes vacances, et pleins de supers plages lors de beaux dimanches ensoleillés. L’Australie regorge de merveilles dont je n’ai vu qu’une toute petite partie, mais je ne m’attendais pas à autant de diversité !

DSC_1621 DSC_0269 DSC_0224 DSC_0229 DSC_0185 DSC_0171Pour conclure, cette expérience à l’étranger fut vraiment incroyable pour moi. C’était la première fois que je partais aussi loin et aussi longtemps (4 mois et demi). Je m’attendais évidemment à vivre de beaux moments, mais j’appréhendais un peu la solitude ou les galères matérielles. Au final tout s’est tellement bien passé que je n’en reviens encore pas ! J’ai fait de superbes rencontres et vécus des moments incroyables. J’ai appris des tas de choses sur la culture australienne, sur le design, sur les gens. J’ai été un peu hors de ma zone de confort, et ça fait du bien !

Memefest

Je suis rentrée en France depuis deux semaines maintenant. L’acclimatation au froid nantais n’est pas simple, mais heureusement que la raclette existe. J’ai comme plan diabolique d’écrire un petit article de conclusion/bilan de mon expérience en Australie, mais pour l’instant j’ai une autre histoire en tête !

Une semaine avant mon retour en France (il y a donc 3 semaines si tu es attentif – et tu l’es, je le sais) j’ai participé à un workshop (un atelier/séminaire/congrès) organisé à l’université par mon prof d’advertising design Oliver Vodeb, docteur dans le domaine du design et de la communication. Dès le début du semestre je m’étais assez bien entendue avec lui et il avait aimé mon ouverture d’esprit « européenne » (lui aussi est Européen, il vient de Solévie) qui selon lui se détachait de la façon de penser de la plupart des étudiants australiens qui restent facilement « dans les clous » d’un brief et attendent qu’on leur dise quoi faire. Bref, il aimait bien ce que je faisais et il m’a invitée à participer à l’événement organisé par son association Memefest : festival of socially responsive communication and art (que je traduirai par : « festival de l’art et de la communication qui ont une portée sociale »).

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La semaine fut séparée en deux temps : 3 jours de conférences et 5 jours de workshop. Des penseurs, designers, académiques, étudiants, artistes de pleins de pays étaient invités (Allemagne, Canada, Serbie, USA…) pour s’exprimer sur le sujet suivant : « Radical Intimacies : dialogue in our times ». C’est le sujet sur lequel j’avais bossé au début du semestre, mais il a été contextualisé pour qu’on puisse produire quelque chose de concret. Le but du workshop était donc de travailler avec une communauté Aborigène australienne (venant de la région du New South Wales) autour du dialogue entre les peuples indigènes, le gouvernement Australien et les Australiens.

memefest_02memefest_12memefest_11amemefest_13memefest_14memefest_15memefest_17Nous avons travaillé en groupes d’environ 10 personnes. Oliver m’a fait intégrer son équipe où je me suis retrouvée entourée de gens vraiment motivés dont les compétences se complétaient très bien, ce qui était cool pour bosser. On a chacun trouvé notre place au sein du groupe et en très peu de temps chacun savait ce qu’il avait à faire. Chaque équipe bénéficiait de la présence d’une personne de la communauté Aborigène avec qui on pouvait discuter et échanger. C’est ainsi que j’ai rencontré Auntie Hazel, une grand-mère Aborigène qui a fondé l’association Grandmothers Against Removals (GMAR) en janvier 2014. Au tout début du workshop, elle nous a raconté son histoire et son combat contre les « Stolen Generations » (générations volées). Plus d’infos ici si ça vous intéresse : http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9n%C3%A9rations_vol%C3%A9es

memefest_06Des excuses publiques par le gouvernement Australien ont été prononcées en 2008, mais encore aujourd’hui, des milliers d’enfants aborigènes sont enlevés à leurs parents pour les mauvaises raisons.

Écouter son histoire a sans doute été un des moments les plus forts que j’ai vécu ici en Australie. On a tous fini en larmes. A l’unanimité, nous avons décider de nous inspirer de ce témoignage poignant pour construire une campagne de sensibilisation à ces « Children Removals » dont la plupart des Australiens ignorent l’existence depuis les excuses du gouvernement, pensant que cela appartient au passé.

memefest_22Nous avons filmé et retranscrit le témoignage de Hazel pour l’exploiter dans notre campagne. Nous avons utilisé ses citations pour créer des posters (ça c’était mon job) et avons créé un site web rassemblant différents supports de créations (témoignages audio, vidéos, visuels) que nous mettons à dispositions d’artistes et d’activistes pour qu’ils répandent le mot et sensibilisent à leur tour.

memefest_20memefest_21Nous avons basé notre travail sur cette phrase d’Auntie Hazel : « We whisper to our children « Come home » = « Nous murmurons à nos enfants « Rentre à la maison » ». Quand les parents se voient retirer la garde de leur enfant du jour au lendemain, ils n’ont droit qu’à quelques heures de visites par mois. Ces visites étant supervisées, ils ne peuvent pas parler librement à leurs enfants et s’ils leur expriment une idée sensible (comme « Rentre à la maison »), ils peuvent se faire retirer leur droit de visite pour toujours. Nous avons donc créé ce site web whisper.org.au, intitulé « Maayali », qui est un terme Aborigène voulant dire « murmurer ». Le témoignage complet d’Hazel est disponible sur le site pour recontextualiser les citations que nous avons utilisé pour la campagne.

Pour ma part, aidée de Hugues, étudiant en design de publicité et d’Oliver, j’ai créé 4 posters autour d’images et de textes dénonçant ces enlèvements d’enfants que nous avons placardés dans les rues de Melbourne.

poster1poster2poster3poster4Ce fut une expérience inédite pour moi. Je n’avais jamais été aussi impliquée émotionnellement dans un projet de design et le fait de travailler main dans la main pour aider des personnes qui en ont vraiment besoin est quelque chose d’incroyable. J’ai pu voir des membres de la communauté Aborigène pleurer devant mes posters en disant que ça leur a redonné espoir et nous remercier dès que nous croisions leurs regards. Je peux vous dire que je n’en menait pas large… Mais pouvoir utiliser un des seuls trucs que je sais faire pour aider ceux qui en ont besoin fut quelque chose d’énorme pour moi.

J’ai énormément appris sur l’histoire et la culture australienne ce qui m’a permis de clôturer mon expérience en Australie sur une belle note.

memefest_19 memefest_24 memefest_25 memefest_26 memefest_28  memefest_30 memefest_31 memefest_32 memefest_33 memefest_34 memefest_35 memefest_36Toutes les photos ont été prises par Rok Klemencic, Michelle Gunther et Kevin de LOKI Design. Allez d’ailleurs lire son bel article (en anglais) : http://2356.lokidesign.net/2014/12/memefest-2014-radical-intimacies-recap/

From day to day

Bon, jusqu’ici j’ai pas mal parlé des petites excursions que j’ai faites, des animaux que j’ai rencontrés, et des moments un peu cools de ma vie, mais à 6 semaines de mon retour en France (sanglots dans ma voix), il est temps de faire un petit point « vie quotidienne » (si, si).

Si tu as un peu suivi mon planning, j’ai cours lundi, mardi et mercredi, jeudi et vendredi j’avance mes projets (avec plus en moins d’entrain selon la température extérieure) et le week-end je chill (je glande) à la plage, en ville, avec ou sans glace dans la main, je vais voir des musées, des expos, des bars, des expos dans des bars et des bars dans des expos.

Ma première partie de semestre (qui s’est terminée au Spring Break c’est à dire lors de mon voyage à Sydney, ouais ça fait un bout de temps déjà) s’est bien passée. Papa, maman, j’ai eu de bonnes notes à l’école et de gentils mots sur mon carnet de correspondance (mental). Un petit point scolaire est-il nécessaire ? Aller, pour la postérité :

Advertising design : ce cours que j’aimais pas trop à la base se révèle plutôt vachement cool. On bosse sur des campagnes de pub « sociales » c’est à dire qui n’essaient pas d’entuber le consommateur (pas de greenwashing) mais qui vendent un produit en essayant de rendre la vie douce (j’ai un peu édulcoré là). Donc c’est un peu plus « poney, bonbons, arc-en-ciels » que ce que je pensais au début, et puis je n’ai pas besoin d’utiliser de vaseline, et ça c’est chouette.

Notre premier sujet était le suivant : « Radical intimacies, dialogue in our times ». Ouais. C’est tout ce que j’ai eu comme brief. Créer une campagne autour du dialogue et de l’intimité, et tout ça dans le cadre d’un concours/festival qui s’appelle Memefest (festival dont le curateur était mon lecturer (= celui qui fait les cours magistraux), oh comme de par hasard). A la clef du concours, une place pour participer à un workshop autour du dialogue, de la ville de Melbourne et de la culture aborigène australienne qui a lieu à l’université de Swinburne (mon université si tu suis un peu). Workshop qui réunira des professionnels de la communication et du design venant du monde entier et de pleins d’endroits de l’univers trop cools (je parle ici des États Unis d’Amérique bien sûr). J’ai donc rendu il y a quelques semaines ma première campagne de publicité intitulée The Playground (c’est bien ici tu peux donner des noms anglais à tes projets sans avoir l’air de te la péter, car c’est la langue officielle lolilol) qui a pour but de faire replonger les gens en enfance. Bon, je vous le donne en mille : j’ai gagné (insère un ici une photo de mon visage avec un sourire agaçant). Fin novembre j’aurai donc l’immense chance – que dis-je – l’honneur de participer à ce workshop.

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Un petit screenshot bien senti pour vous montrer ce que j’ai fais, grosso modo. Alors moi je trouve pas ça terrible, mais à Swinburne, ils trouvent ça terrible.

Voilà, ça c’était le moment où je me lançais des fleurs au visage. Revenons à nos moutons. Pour la deuxième partie du semestre (qui finit dans 2 semaines), je bosse sur une campagne de pub pour la tente 2 secondes de Quechua (chaque étudiant bosse sur le produit qu’il veut). Et comme personne ne connait ce principe de tente ici, tout le monde a des étoiles dans les yeux quand j’en parle, c’est cool.

Information design : un de mes cours préférés, qu’il est bien pour apprendre. Je bosse globalement sur des interfaces pour applications iPad. Au début du semestre j’ai créé 3 infographies sur 3 sujets imposés. Et là en ce moment je bosse sur une application iPad en partenariat avec Zoos Victoria qui a pour but de sensibiliser les gens à la cause des animaux, sauver les dauphins, nourrir les bébés marmottes, tout ça. Alors oui je vous vois arriver de loin, je sais que j’ai pas mal déblatéré sur les manchots, kangourous et autres animaux meugnons, mais je compense en mangeant régulièrement leur viande AHAHAH (je m’excuse tout de suite auprès d’Alexe, ma végétarienne et berlinoise d’amie – J’ESPÈRE QUE TU LIS MON BLOG ALEXE et surtout que tu m’aimes toujours). Donc, pour revenir à mon appli, le sujet imposé était : « une application mobile pour sauvegarder une espèce de ton choix que c’est toi qui peux choisir ce que tu veux sauf les tortues parce que personne ne trouve ça mignon » (Franklin n’approuve pas cette réflexion). Et puis il faut que l’espèce soit en danger, parce que sinon ça perd un peu de son intérêt. Sauver les labradors, ok, mais il y a plus urgent. J’ai donc choisi comme animal le Regent Honeyeater, un petit oiseau australien qui disparait à cause des méchants monsieurs qui coupent les arbres.

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En exclusivité mondiale, le premier écran de l’appli (enfin j’ai le temps de tout changer encore).

Personal Research Project : mon projet de R&D autour des Sifteo Cubes (cubes interactifs) qui consiste à créer un jeu vidéo pour aider les enfants autistes à apprendre des trucs utiles de la vie comme tricher au Black Jack, manger un burger en 5 secondes sans vomir, construire l’étoile noire avec des rouleaux de PQ. Mon jeu s’appelle « Let’s go home » et aide les enfants à apprendre les notions de directions (droite, gauche, tout droit, en arrière) et à savoir créer un plan mental avant de devoir se rendre à un endroit. En gros le jeu les aide à s’orienter dans l’espace. (cette ironie quand on sait que je suis capable de me perdre dans mon propre quartier). Je suis donc en train de développer ce mini jeu et sa documentation qui se doit d’être assez complète et scientifiquement pas pleine de conneries concernant les comportements autistiques.

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Un petit aperçu du simulateur de cubes sur lequel je bosse quand je suis chez moi (sinon au labo on a de vrais Sifteo Cubes).

Interaction design for web : le cours YOLO. En gros : « Vous avez tout le semestre pour un créer un site web, celui que vous voulez, sur quoi vous voulez, comme vous le voulez, moi je vais aller manger un sunday pendant ce temps » – le prof. Et comme moi aussi j’aime bien manger et j’aime bien ma ville de Nantes, j’ai décidé de faire le site web (fictif du coup, je leur ai pas demandé leur avis et le site ne sortira sûrement pas, enfin j’en sais rien, enfin p’tetre) du Shefferville Café, un bagel shop situé rue Joffre qui émerveille mes papilles et mon cœur depuis quelques années. J’ai donc un fait one-page tout con que Yoan a intégré parce que je suis une grosse quiche et je bossais sur d’autres choses (comprendre : parce qu’il est extrêmement gentil et serviable et que je suis extrêmement fainéante), et une documentation assez complète (pas vraiment en fait) qui m’ont valu la chouette note de 95%. Et là en ce moment je soumet le site à des sessions de tests avec des utilisateurs lambda. Ce qui est assez marrant, c’est que comme c’est un one-page (tout le site est sur une seule page), les phases de tests et d’ergonomie sont VRAIMENT anecdotiques et j’ai VRAIMENT l’impression de jouer à la dinette. Le côté cool c’est qu’on fait de vraies sessions de tests avec des vrais utilisateurs/testeurs qui sortent de nulle part.

En plus de ces 4 projets que je mène de front, j’aide un de mes potes allemand qui suit un cours autour de l’entrepreneuriat. Il doit monter une équipe et développer un produit (ou prototype de produit) et monter une boîte fictive (qui peut ne pas l’être s’il est motivé). Il a décidé de créer une appli mobile sur laquelle je gère le design et le branding. Nous sommes 3 en tout avec un programmeur qui va développer l’appli et ses fonctionnalités. Pour résumé c’est une appli qui permet de scanner les codes bar des produits de supermarché et de montrer les données relatives au produit (traçabilité) visuellement au consommateur.

Voilà pour mes cours, que je finis dans 2 semaines donc. Pour le reste, qu’est-ce qu’il se passe donc dans ma vie ? Que fais-je ? Ou vais-je ? Pourquoi-je ?

Et bien tout va bien. Je passe donc pas mal de temps à bosser sur des projets qui m’intéressent fort dans mon cœur. Parfois je bosse dans mon 16m² et (souvent) je bosse à la bibliothèque de Swinburne qui est selon des sources très précises environ 1 millions de fois plus grande que la BU de la Chantrerie (mon campus à Nantes). A part ça, Melbourne offre une vie culturelle vraiment intéressante, pleins de belles choses à voir.

DSC_2161La plupart de mes potes ici sont également des étudiants étrangers ; allemands, italiens, américains. Et je côtoie les australiens pendant mes cours (où je suis très souvent la seule étrangère). Et parfois je croise Marjolaine, qui vient elle aussi de l’École de Design Nantes Atlantique. Comme hier où elle a préparé un brunch fou qui va me permettre de ne plus manger pendant quelques jours.

Bah tiens, parlons bouffe justement. Ici, les produits de supermarché peuvent être assez cher. Et certains take-away valent vraiment le coup (pas cher, bon, rapide, 100% des suffrages selon moi). Il s’agit donc de trouver le bon équilibre entre cuisiner chez soi et manger dehors, pour ne pas se foutre son portefeuille à dos (ce serait dommage). Je mange donc beaucoup de sushis rolls (pas cher à emporter), d’autres trucs asiatiques (j’ai un repérage de restos pas trop chers bien établi) comme des dumplings ou du Pho, DES PÂTES que je cuisine avec amour dans ma mini-cuisine pour faire honneur à la communauté étudiante, des bagels parce que c’est trop bon. Et en desserts : des Tim Tam trempés dans du thé vert à la menthe, des muffins à $3.50 les 4, des cookies à $2.50 les 6 chez Coles, du pain perdu (parce que moi j’aime pas perdre le pain) et du banana bread (sans doute inventé par les anges). Et comme une vraie petite femme d’intérieur je me fais du thé glacé maison (quand j’ai la flemme d’aller chez Coles) (et que ça coûte un an d’EDF) et je bois du Pepsi Max par litres (les packs de cannettes sont pas chers pas chers). Oh et bien sur : le goon.

Et je suis sûre que maintenant, là tout de suite, tu as envie de voir une sélection de photos de bouffe de qualité moyenne car prises par mon téléphone portable (dont la plupart via Snapchat). Que ton vœu soit exaucé :

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Pain perdu. Ce plat un peu nul, mais que quand tu le fais devant un étranger il t’inscrit immédiatement à la finale de Top Chef.

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CE BLASPHÈME ! Un croissant raté (ainsi que tous les autres) dans une boulangerie. Les bougres.

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Burger chez Grill’d

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Bagel maison !

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Quand c’était mon anniversaire, j’ai eu le droit à plusieurs gâteaux trouvés un peu partout ce qui a donné lieu à cette semaine de joie et de bonheur : la semaine du « je mange du gâteau à tous les repas ainsi qu’entre les repas ».

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Je suis l’auteur de ce jeu de mot. Contactez mon agent pour toute plainte.

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Un chocolat chaud chocolat-noix de coco chez Max Brenner. La tuerie qui coûte $6. On va dire qu’on est sur un autre level que l’ami Ricoré.

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Un croque monsieur sans appareil à croque monsieur.

Je vais finir cette article par une liste, parce que j’aime bien les listes. J’appellerai celle-ci « La liste des trucs plus ou moins chiants que font les Australiens » :

– Ils ne savent pas marcher sur un trottoir. Ici les trottoirs sont pour la plupart larges et spacieux, pas comme en France. Qu’ils soient 1, 2, 3 ou 12, les Australiens prendront toujours tout le trottoir pour eux, TOUJOURS. C’est leur truc à eux de te faire chier quand t’es en retard. J’ai même déjà vu les gens qui faisaient leur footing courir au ralenti pendant 5 minutes derrière un couple qui prenait toute la place sur le trottoir parce que VOILA, ils s’en foutent.

– Les Australiens vivent tôt. Ils se lèvent tôt, mangent tôt, font la fête tôt, dorment tôt. Je me souviens d’un mes profs nous disant que le meilleur moment de la journée pour lire était après le petit déj, à 5h30. CINQ HEURE ET DEMIE DU MATIN. Ça m’arrive aussi de prendre le métro pour aller dîner dans le CBD et de voir des gens ivres s’endormir sur leur siège. A 19h.

– LES FEUX DE SIGNALISATION. Qui ont été conçus par des gens qui haïssaient les piétons de tout leur être. Sans exagérer : 5 minutes (montre en main) de feu rouge, 5 secondes (le temps d’arriver à la moitié du passage piéton) de feu vert. Un temps de feu rouge qui s’allonge évidemment quand tu es en retard le matin, cela va de soi.

– Les Australiens parlent vite et mangent les mots. Mais tout cela est compensé par le fait qu’ils te parlent comme si tu étais leur ami d’enfance après une seconde de conversation. Je me fais appeler « mate », « bro », « my friend », ou même « love » par tous les Australiens que je croise.

– Leur adage « no worries » (« pas de soucis ») n’est pas un cliché. Ils disent tous cette phrase toutes les MINUTES. Rien n’a de soucis ici, tout le monde est calme, tranquillax. No worries, mate.

– Le sport c’est un peu TOUTE LEUR VIE. Les gens me demandent dans quelle salle de sport je vais avant même de savoir si je vais dans une salle de sport. Je suis donc un OVNI ici car moi j’aime pas le sport, c’est fatiguant, on sue et puis il faut porter des vêtements fluos et j’ai peur des ballons.

A la place d’aller à la salle de sport, je vais à la salle de danse. Et j’ai l’impression de m’entraîner pour le casting de Dirty Dancing, tellement leurs sessions de danse sont clichées (l’intérieur du clip It’s Raining Men de Geri Halliwell, puissance 12).

– La météo est une énigme. Le lundi il pleut, le mardi il gèle le matin et pleut le soir, le mercredi il fait 20°C et le weekend il fait 30°C sous un soleil de plomb. Quand tu sors sans parapluie, il pleut. Même s’il n’y avait aucun nuage et qu’il faisait 29° il y a 5 minutes. Quand tu prends un manteau, la canicule arrive. Quand tu portes un T-Shirt il y a une tempête. On se croirait en Irlande mais avec des écarts encore plus gros de températures. Selon la météo locale, aujourd’hui : 8°C (min) – 28°C (max), soleil, vent fort, averses possibles. En gros : démerde-toi mec, moi je change de boulot.

DSC_2186_1« Si tu n’aimes pas la météo à Melbourne, attend une heure ».

Digital Media Design

Je viens de passer ma première semaine à l’université avec mon programme complet. Finie la semaine d’intégration, place aux choses sérieuses (ahah non je rigole) ! J’ai donc pu découvrir le contenu de mes cours, mes profs et j’ai reçu mes premiers briefs de projets.

Je suis donc dans la filière Digital Media Design, et j’ai une unité dans la section Communication Design. Au total, j’ai 4 unités, c’est à dire 4 cours différents. Pour chaque cours, j’ai 3h de présence obligatoire à l’université, en amphithéâtre ou en labo. Donc globalement je n’ai que 12 heures de présence sur le campus par semaine. Ça me change de l’École de design Nantes Atlantique ou j’avais un peu plus du double. Pendant un semestre, je vais étudier :

Advertising design. En gros, c’est créer des publicités innovantes et percutantes pour vendre des produits ou des services. C’est clairement le cours que j’aime le moins car il consiste globalement à apprendre comment vendre n’importe quoi à des pigeons en passant pour quelqu’un de créatif. Mais c’est un aspect du design qui m’intéresse, rien que pour savoir ce que je refuse de faire, ou de voir quelles sont les limites de « l’entubage de consommateurs ». Bon et puis notre projet final n’est pas de vendre un produit ou une marque, mais de faire du « social ad », c’est à dire vendre un concept ou une idée.

Information and interface design. Il s’agit de visualisation de données. J’en ai fait un peu à Nantes et j’aime vraiment bien ça ! Ici on reprend les bases et on essaie de créer des dataviz intelligentes et pertinentes, et pas juste belles. Point positif de ce cours : le prof est passionnant. Point négatif : ma binôme est brésilienne et parle un anglais approximatif (rappelons que j’ai pris allemand comme LV2 au collège). La comunicación no es fácil!

Personal Research Project. C’est un gros projet de recherche et développement autour d’une problématique imposée par l’université. Notre but dans ce cours est de créer des jeux éducatifs pour aider les enfants autistes à se développer et à dépasser leur handicap. Pour cela on a à notre disposition des cubes interactifs plutôt cools que l’on peut programmer. Si ça vous intéresse c’est ça : Sifteo Cubes. J’aime beaucoup ce cours car il est vraiment complet, on part de recherches et d’études approfondies pour déboucher sur une solution viable qui sera réalisée. Et puis bosser pour des enfants autistes ça compense l’éthique que j’ai perdue en choisissant Advertising Design. Bon point.

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Interaction design for web. Comme son nom l’indique, c’est du web design couplé à de la bonne grosse théorie autour de l’UI/UX (interface utilisateur et expérience utilisateur). On adopte un point de vue assez critique sur le web et sur les usages en général et c’est vraiment intéressant. Le prof est un gros hippie du coup comme devoir je dois regarder Iron Man. J’ai vu pire.

Je n’ai pas encore fait beaucoup de photos… je suis pas mal occupée à droite à gauche en ce moment, mais dès que je me serai bien posée, je dégainerai l’appareil ! Pour l’amour des belles images de qualité, je vous propose donc quelques photos prises avec mon téléphone :

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Feu d’artifice du vendredi avec quelques autres étudiants internationaux !

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St Kilda Beach

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St Kilda Beach

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St Kilda Beach

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St Kilda Beach

 

Eastern Place

J’ai emménagé dans mon appartement ! Un petit studio étudiant situé à Hawthorn, à l’est de la ville, pas trop loin de l’université.

J’ai fait un petit tour à l’université qui est immense (ça change de l’École de Design de Nantes qui est un plain pied), pleins de bâtiments, pleins de raisons de se perdre ! L’intégration commence lundi prochain, mais j’ai déjà rencontré quelques étudiants étrangers : beaucoup d’allemands, beaucoup de danois. Je suis la seule française pour l’instant.

Avec eux j’ai assisté à un événement très sympa. Tous les vendredis d’hiver (oui ça fait bizarre de se dire que ce sont les Winter Fireworks en juillet et août), un feu d’artifice est tiré depuis les docks (Melbourne Docklands). Plus beau feu d’artifice que je n’ai jamais vu ! Le cadre aide pas mal : au milieu des buildings éclairés et des bateaux. C’était vraiment chouette, je pense y retourner encore quelques vendredis !

Sinon, mon weekend n’aura pas été très touristique car j’ai passé mon temps dans les magasins (Ikea étant le seul truc abordable mais assez loin de chez moi, ramener mes achats en tram fut assez épique) pour acheter les « essentiels ». Car après une nuit sur un matelas sans drap, sans couette, sans oreiller, en plus d’avoir le dos en compote je n’avais qu’une envie, braquer un magasin de literie.

Je commence à m’habituer à la ville, je connais même quelques rues youhou. Et j’ai maintenant l’habitude de ne JAMAIS sortir sans parapluie. JAMAIS.

Je n’ai pas encore pu prendre beaucoup de photos car j’évite de m’encombrer avec mon appareil quand je sais que je vais devoir ramener des kilos de courses ! Mais ça viendra 😉

Bonus du jour : quelques vues de l’unique fenêtre de mon appartement !

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