Je reviens de 4 jours de vacances en Tasmanie ! Mon dernier voyage en Australie avant de rentrer en France (petite larme dans mon cœur).
La Tasmanie est une charmante petite île (petite par rapport à l’Australie mais ça fait quand même 3 fois la superficie de la Belgique) située au sud de l’Australie.
La Tasmanie, c’est au sud, et donc c’est plus froid. Néanmoins la chance étant de mon côté, le temps à été superbe pendant tout mon séjour alors qu’il pleuvait des cordes, des chiens et des chats à Melbourne. J’ai donc eu l’occasion de découvrir une Tasmanie ensoleillée, (presque) sans pluie et avec des température supportables.
Nous (oui je n’étais pas seule, j’ai décidé de me parer de mes plus beaux amis allemands pour effectuer ce voyage, ils possèdent un détecteur à bière ma foi fort utile en certaines circonstances) avons donc atterri à Hobart, la capitale. Une ville très verte et mignonne, qui monte et qui descend (que tu hais donc de tout ton cœur si tu es à vélo, ce qui n’étais pas mon cas mais même à pied je lui en ai un peu voulu à cette ville), avec pleins de jolies maisons, des montagnes, des rivières et tout et tout.
La Tasmanie, c’est sauvage. Ça regorge de forêts, de montagnes, de falaise, de panneaux « wild life » et de wallaby écrasés sur les routes (et d’autres pas écrasés aussi).
Équipée comme une professionnelle de la randonnée (jean, Converse vieilles comme le monde, oubli de lunettes de soleil) j’ai découvert le parc national de Mount Field composé de (beaucoup) de cascades, de montagnes (oui oui) et de végétaux bizarres (je ne suis pas pro en faune et flore, mais je pense avoir vu des trucs qu’on ne pourrait pas voir en France, avec une exactitude scientifique approximative).
La nature, c’est chouette surtout quand il fait beau, mais moi et mon côté intello on a quand même voulu traîner les allemands au musée. La star des musées en Tasmanie, c’est le MONA (Museum of Old and New Art). Pas du tout facile d’accès sans voiture, il existe des transferts vers le musée en ferry, car ou hélicoptère (ouais les mecs ne s’embêtent pas). Heureusement nous – entre-temps – on avait loué une voiture, on a donc pu aller au musée sans vendre un rein. La particularité de ce musée c’est qu’il est sous-terrain. En arrivant sur place, ça n’en jette pas du tout… un petit bâtiment entourée de vignes et de trucs en travaux. Mais c’est en arrivant au sous-sol (via un ascenseur en verre) que la magie (pas moins) opère. Le musée appartient à un certain David Walsh, un mec un peu excentrique qui a fait fortune grâce au Black Jack et aux courses de chevaux. Il a du coup décidé de créer ce musée avec une collection complètement hétérogène : on croise des momies égyptiennes, des installations vidéos sur la musique de Madonna, des peintures classiques et des sculptures de vulve géantes… Mots d’ordre : provoc’ et ambiance mystique. Entre certains trucs un peu barrés, j’y ai quand même découvert de belles œuvres contemporaines et un lieu vraiment magnifique : très sombre, les parois du musées sont celle de la roche, avec de jolis jeux de lumière et une visite interactive intéressante. A l’entrée, on reçoit un iPod Touch qui détecte les puces RFID des œuvres qui nous entourent : en gros, on déambule dans le musée, et quand on appuie sur l’iPod, il détecte les œuvres proches de nous et propose des infos supplémentaires ou des commentaires audio. Une très chouette expérience de visite simple, intuitive et utile.
Après cette parenthèse culture, on a conduit jusqu’à la côte est de la Tasmanie et on a passé la nuit à Coles Bay. Là-bas, pas besoin de marcher des heures pour découvrir de superbes paysages et des plages de sable blanc comme de la neige et fin comme de la cocaïne. Coles Bay, c’est une ville, mais en fait c’est plus : une station essence, un supermarché où tout coûte 4 fois les prix de Melbourne, et pleins, pleins, pleins de maisons de bord de mer.
Puis nous sommes remontés au nord pour découvrir Bay of Fires, d’autres plages où le sable est tellement fin qu’il se compacte comme du béton et du coup c’est hyper simple de marcher dessus (et ça moi j’aime bien quand c’est simple). La particularité de cette baie c’est qu’elle est ornée de rochers oranges, et c’est sans doute de là qu’elle tient son nom (mais je n’en sais rien en fait, 100% interprétation perso).
Inspirée par le MONA, j’ai décidé de réaliser un superbe triptyque de photos d’oiseaux morts dans le sable (enjoy) :
Voilà.** Aparté « retournement de karma » **
Jusqu’ici, tout c’était très bien passé en Tasmanie. Aucun diable de Tasmanie ne nous avait attaqué, aucune panne d’essence et aucune tempête tropicale ne nous était tombée dessus. C’est donc tout naturellement que le karma s’est retourné et que nous avons crevé un pneu de la voiture sur une route parfaitement propre et lisse… et perdue au milieu de nulle part. Heureusement nous avions une roue de secours et 2 grands allemands de 90kg pour changer la roue (si si, j’ai aidé, j’ai lu le manuel, je suis une personne littéraire que voulez-vous).
** Fin de l’aparté **
Puis, nous avons pris la route pour Launceston, une ville à peine plus petite qu’Hobart (mais tout autant morte le soir). On reste ici sur de la ville toute mignonne, pleine de petites maisons colorées et de verdure. Le truc chouette qu’on a découvert là-bas, c’est qu’il y a une petite rando d’une demie-heure à faire pour atteindre une gorge (entre les montagnes je veux dire, pas là gorge par laquelle on avale les Tim Tam). C’est donc avec un esprit d’aventure et à la découverte de l’inconnu que nous avons entamé cette « randonnée » (hyper facile) (même moi et mes Converse on ne s’est pas plains) sur le flanc de la montagne. Et c’est donc après une petite demie-heure que l’on a découvert : LE PARADIS. Pas moins. Un grand parc avec de la belle herbe verte, une grande piscine creusée (gratuite, impensable ici), un restaurant-bar, des jolis petits chemins, des ponts, et une eau de rivière pure, claire et chaude. Alors voilà, même si à Launceston il n’y a rien à faire, que tout ferme à 17h et que sans voiture rien n’est possible, il y a ce petit coin de paradis qui existe, à quelques minutes du centre-ville. Rien que pour ça j’ai eu envie d’y emménager (puis je me suis souvenue que c’était quand même grandement paumé, en fait).
C’est après ces millions d’étoiles dans les yeux que nous avons repris l’avion direction Melbourne, où nous avons été accueillis par un bon gros temps de merde la pluie et le froid sortis de nulle-part. Aaaah Melbourne, tu me surprendras toujours.